En 2024, nous avons pu intégrer le programme Erasmus+, grâce au consortium ACME+ : il facilite les échanges linguistiques en Pays Basque et en Europe.
Les associations Atabal, Euskal Kultur Erakundea et Combustible ont créé le consortium ACME+, pour développer les échanges culturels en Europe. Une fois le consortium stabilisé, et pour surmonter certains obstacles administratifs, les associations fondatrices ont décidé d’élargir ACME+ à davantage de structures, courant 2024 : Plazara a ainsi pu intégrer le consortium, en suivant une formation, et pour une fonction particulière, celle de travailler le lien entre culture et revitalisation des langues.
Plazara souhaite de la sorte mettre à profit Erasmus+ pour consolider son projet de coopération linguistique, tant au Pays Basque qu’en Europe. Ce dispositif facilite les relations entre les structures, et cela nous permet de renforcer ou créer des liens avec des associations basées en Pays Basque sud : Euskarabentura à Getxo, Zenbat Gera à Bilbao, … En effectuant des séjours en Hegoalde, nous voulons connaître et voir d’autres réalités sociolinguistiques, ainsi que des prises-en-main concrètes pour revitaliser l’euskara.
Séjour en Catalogne
Au-delà du Pays Basque, mais toujours dans le domaine linguistique, nous avons également effectué un séjour de quatre jours à Barcelone, début septembre. Nous souhaitions entrer en contact avec une structure particulière : Plateforma per la Llengua. Cette association agit et influe beaucoup sur la normalisation de la langue catalane ; nous avons découvert son organisation et ses domaines d’action, durant une matinée enrichissante. Nous avons également pu mesurer la présence et l’usage social du catalan dans les rues de Barcelone, les commerces, la production de livres, les administrations…
Même si, pour cette association, la réalité sociolinguistique du catalan n’est pas encore satisfaisante, nous avons pu constater le résultat d’un travail énorme, aujourd’hui visible dans le quotidien de la capitale catalane. Pour notre étonnement, nous avons vu que même le manga Naruto ou le livre en euskara Miñan ont également été traduits en catalan, avec, qui plus est, de belles ventes ! Enfin, avec la structure CPNL, nous avons également travaillé sur la gratuité des cours de catalan, ainsi qu’à la réactivité d’une structure capable de s’adapter aux flux migratoires, pour organiser des initiations linguistiques adéquates.
Un large éventail donc, que nous voulons continuer à explorer : avec le dispositif Erasmus+, nous espérons également faire venir des experts et activistes linguistiques européens en Pays Basque, dans le but de partager encore plus de moments enrichissants avec les personnes attachées et impliquées à la revitalisation linguistique de l’euskara et de l’Europe.